
Maître des lieux
Messages: 1020
Inscrit le: 24 Sep 2005, 10:43
Localisation: Brabant Wallon
L’armée du Khan
L’armée du Khan
Son élaboration et sa discipline étaient l’œuvre du khan (reflet acharné de sa géniale clairvoyance).
- Organisation des Hommes :
Elle était fondée sur le système décimal ancestral (déjà utilisé en Perse et chez les Xiongnu ):
La dizaine (Arban) forme l’unité de base de l’armée.
Dix Arban forme une centaine (Djagun).
Dix Djagun constituent un millier (Mingham).
Dix Mingham composent le Tümen.
Dans chaque compagnie de dix hommes il y avait un chef, et parmi les dix chefs d’un centenier, un était choisi pour commander le centenier, et parmi les dix chefs de dix centeniers, l’un commandait un millier, généralement un seigneur, et parmi ces dix seigneurs, l’un dirigeait un tumen.
Le "Tumetu-iin Noyan" désignait le Seigneur du Tümen
Le "Minggan-u Noyan" désignait le seigneur du Mingham
Le "Djagutu-iin Darga" désignait le commandant du Djagun
L' "Arban-u Darga" désignait le commandant de l'Arban
Tous avançaient soudés, dépendants les uns des autres, et sur ce point le yasaq était formel : aucun soldat ne pouvait quitter son unité de dix, de cent ou de mille à laquelle il était affecté, même pour en rejoindre une autre. Quiconque enfreignait cette loi était mis à mort, et les neuf compagnons de sa dizaine également, le chef y compris. Si dix hommes d’une même unité fuyaient et que le centenier (Minggan-u Noyan) dont ils dépendaient ne les rattrapait pas, tout le Migham était passé par les armes.
Le khan appliqua cette organisation imparable dès l’instant où les troupes auxiliaires avaient menacé d’être aussi nombreuses que les rangs mongols.
Ces troupes étaient composées des tribus ennemies soumises, des mercenaires, des esclaves, affranchis ou non, volontaires ou enrôlés de force.
Parmi elles, nous comptions des Tatars, des Merkit, des Khitans, des Kéréyits, des Naïmans, des Ouïghours, des Khirgiz, des Ongut, des Tangout, des Kin et des Djurtchet, et même des Sartes, ces derniers étant bien souvent utilisés comme espions aux abords du Khwazrem.
Chaque formation dépendait souvent de l’autorité d’un Mongol. Ainsi, dans un centenier, il n’était pas rare de voir dix lieutenants mongols mener quatre-vingt-dix fédérés convaincus qui, dans cette structure pyramidale, n’éprouvaient aucun problème de races.
Tous étaient traités de la même façon, obéissaient pareillement, et s’entraidaient jusqu’à la mort.
L’esclave kin, comme le prince de sang, était récompensé ou châtié à l’identique.
Certes les commandants des milliers étaient seigneurs mongols, ceux des Tümens, princes ou fidèles héros du khan, mais leurs responsabilités ne leur permettaient pas le moindre relâchement.
- Organisation des "Corps d'Armée :
En principe, une armée mongole, se compose en trois corps. Un centre (Qöl) et deux ailes, l’aile droite (Baroun-gar) et la gauche (Djegün-gar).
Le commandant de l'armée est placé au centre avec les réserves d'armes et de munitions.
Derrière lui, se trouve les "gens" de sa maison, les unités techniques, les troupeaux, les réserve de fourrage et les otages.
A l'arrière de l'Aile Gauche, les Mongols disposent les chevaux de rechange.
A l'arrière de l'Aile Droite, les Mongols disposent un lieux ou l'on soigne les blessés et ou l'on parque les prisonniers.
- La Garde :
La garde (Keshig), armée permanente et garde personnelle du Khan, regroupe l’élite de l’armée. Cette troupe est répartie en “garde du jour” , “garde de nuit’ et en “porteurs de carquois”.
La garde, formée à l’origine par les compagnons les plus fidèle de Gengis Khan, est augmentée au fur et à mesure des conquêtes. De 150 hommes elle passera à quelques 10 000 hommes, soit un Tümen.
Le "Cherbi" désignait le commandant de la garde (Keshig).
Remarque : Jean de Plan Carpin souligne qu'au contraire des habitudes occidentales, le Khan ou le Général en chef de l'armée ne combat pas lui-même.

Son élaboration et sa discipline étaient l’œuvre du khan (reflet acharné de sa géniale clairvoyance).
- Organisation des Hommes :
Elle était fondée sur le système décimal ancestral (déjà utilisé en Perse et chez les Xiongnu ):
La dizaine (Arban) forme l’unité de base de l’armée.
Dix Arban forme une centaine (Djagun).
Dix Djagun constituent un millier (Mingham).
Dix Mingham composent le Tümen.
Dans chaque compagnie de dix hommes il y avait un chef, et parmi les dix chefs d’un centenier, un était choisi pour commander le centenier, et parmi les dix chefs de dix centeniers, l’un commandait un millier, généralement un seigneur, et parmi ces dix seigneurs, l’un dirigeait un tumen.
Le "Tumetu-iin Noyan" désignait le Seigneur du Tümen
Le "Minggan-u Noyan" désignait le seigneur du Mingham
Le "Djagutu-iin Darga" désignait le commandant du Djagun
L' "Arban-u Darga" désignait le commandant de l'Arban
Tous avançaient soudés, dépendants les uns des autres, et sur ce point le yasaq était formel : aucun soldat ne pouvait quitter son unité de dix, de cent ou de mille à laquelle il était affecté, même pour en rejoindre une autre. Quiconque enfreignait cette loi était mis à mort, et les neuf compagnons de sa dizaine également, le chef y compris. Si dix hommes d’une même unité fuyaient et que le centenier (Minggan-u Noyan) dont ils dépendaient ne les rattrapait pas, tout le Migham était passé par les armes.
Le khan appliqua cette organisation imparable dès l’instant où les troupes auxiliaires avaient menacé d’être aussi nombreuses que les rangs mongols.
Ces troupes étaient composées des tribus ennemies soumises, des mercenaires, des esclaves, affranchis ou non, volontaires ou enrôlés de force.
Parmi elles, nous comptions des Tatars, des Merkit, des Khitans, des Kéréyits, des Naïmans, des Ouïghours, des Khirgiz, des Ongut, des Tangout, des Kin et des Djurtchet, et même des Sartes, ces derniers étant bien souvent utilisés comme espions aux abords du Khwazrem.
Chaque formation dépendait souvent de l’autorité d’un Mongol. Ainsi, dans un centenier, il n’était pas rare de voir dix lieutenants mongols mener quatre-vingt-dix fédérés convaincus qui, dans cette structure pyramidale, n’éprouvaient aucun problème de races.
Tous étaient traités de la même façon, obéissaient pareillement, et s’entraidaient jusqu’à la mort.
L’esclave kin, comme le prince de sang, était récompensé ou châtié à l’identique.
Certes les commandants des milliers étaient seigneurs mongols, ceux des Tümens, princes ou fidèles héros du khan, mais leurs responsabilités ne leur permettaient pas le moindre relâchement.
- Organisation des "Corps d'Armée :
En principe, une armée mongole, se compose en trois corps. Un centre (Qöl) et deux ailes, l’aile droite (Baroun-gar) et la gauche (Djegün-gar).
Le commandant de l'armée est placé au centre avec les réserves d'armes et de munitions.
Derrière lui, se trouve les "gens" de sa maison, les unités techniques, les troupeaux, les réserve de fourrage et les otages.
A l'arrière de l'Aile Gauche, les Mongols disposent les chevaux de rechange.
A l'arrière de l'Aile Droite, les Mongols disposent un lieux ou l'on soigne les blessés et ou l'on parque les prisonniers.
- La Garde :
La garde (Keshig), armée permanente et garde personnelle du Khan, regroupe l’élite de l’armée. Cette troupe est répartie en “garde du jour” , “garde de nuit’ et en “porteurs de carquois”.
La garde, formée à l’origine par les compagnons les plus fidèle de Gengis Khan, est augmentée au fur et à mesure des conquêtes. De 150 hommes elle passera à quelques 10 000 hommes, soit un Tümen.
Le "Cherbi" désignait le commandant de la garde (Keshig).
Remarque : Jean de Plan Carpin souligne qu'au contraire des habitudes occidentales, le Khan ou le Général en chef de l'armée ne combat pas lui-même.

Dernière édition par Che Khan le 16 Oct 2009, 14:42, édité 3 fois au total.