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le Yam, la Poste à relais
Le Yam, la Poste à relais
Le système de la poste à relais, système qui consiste à faire voyager une nouvelle le plus vite possible grâce à des relais de chevaux installés à des intervalles fixes apparaît sous la dynastie des Han (IIème siècle av. J.-C. IIème siècle après J.-C.).
Cette administration alors déjà puissante, liée à la fonction de surveillance du territoire et des hommes, est encore plus développée sous la dynastie des Tang (618-907). Dans chacun des 1600 relais de poste de cette époque on trouvait de 8 à 60 chevaux méticuleusement suivis et soignés, une auberge et les entrepôts.
Chacun était approvisionné par les champs alentours et les corvées d'état qui fournissaient également le personnel. Le courrier normal parcourait 80 à 120 kilomètres par jour tandis que le courrier urgent pouvait parcourir jusqu'à 320 km en 24 heures.
Le réseau était immense couvrant selon l'auteur plus de 32 000 km et faisant travailler 40 000 chevaux et 20 000 employés. Son coût de fonctionnement représentait peut-être un peu plus de la moitié des dépenses de l'État.
En Chine, la poste à relais remplit trois fonctions :
- la surveillance de la paysannerie et de la société en générale (pour éviter les troubles).
- la collecte efficace et bien renseignée des impôts.
- la surveillance aux frontières des autres royaumes et, sous les Song, surtout des peuples nomades turco-mongols.
Lorsque Gengis Khan s'empare de la Chine du Nord, il reprend le système postal chinois et le développe pour son futur empire.
En effet, Gengis Khan et ses successeurs vont construire le plus grand empire de tous les temps, du Moyen-Orient au Pacifique. Ils vont rapidement intégrer les techniques administratives des conquis : les fonctionnaires chinois et perses étaient souvent employés.
Mais les Mongols ne se contentent pas de reproduire le modèle chinois, ils le perfectionnent. Marco Polo rapporte l’incroyable efficacité de l’armée mongole, pourtant peu nombreuse, qui tient à la diffusion rapide des commandements de l’Empereur grâce aux 200 000 chevaux mis à la disposition de relais postaux répartis sur les territoires de l'empire.
La poste mongole va être connue sous le nom de Yam. Chaque relais (l' örtöö) était distant d'environ 30 km. Le Yamci était le fonctionnaire qui occupait le 'relais'. l'Ulaci (ulagh en turc) était le 'postier à cheval'.
Le système est d'abord étendu vers la Mongolie,vers le Turkestan et vers l'Iran. Il est ensuite développé dans tout l'empire : le réseau en Iran-Irak à partir de Tabriz comptait 12 000 km et le courrier pouvait y franchir 450 kilomètres par jour. Au total, les routes de poste mongoles s'étendaient sur 50 à 60 000 km.
Chaque Ulaci possédait un pendentif en métal gravé, généralement circulaire ou rectangulaire. Il symbolisait qu'ils étaient des messagers du Khan et avait priorité sur les autres voyageurs.
Plus militaire, il existe la 'yarin yam' sorte de poste secrète réservée au Khan et aux hautes autorités militaires. Mais également la 'tayan yam' le système de communication qui reliait les différentes ailes des armées en campagne.
Au Proche-Orient, l'élan conquérant des Mongols allait se heurter aux armées mamelouks du futur sultan Baïbar.
Celui-ci va vite comprendre l'intérêt du système postal de ses ennemis.
Le système de poste développé dans le sultanat mamelouk est né d'une décision personnelle du sultan Baïbar en 1260.
La tête de réseau est ici évidemment le Caire, avec des noeuds secondaires à Gaza et Damas. À la poste à chevaux s'ajoutait une poste au pigeon est un système de signaux optiques qui pulvérisaient les records de vitesse : les signaux de fumée et de feu la nuit permettaient selon les sources de l'époque d'acheminer l'information de la frontière au Caire en une demi-journée.
Le système de la poste à relais, système qui consiste à faire voyager une nouvelle le plus vite possible grâce à des relais de chevaux installés à des intervalles fixes apparaît sous la dynastie des Han (IIème siècle av. J.-C. IIème siècle après J.-C.).
Cette administration alors déjà puissante, liée à la fonction de surveillance du territoire et des hommes, est encore plus développée sous la dynastie des Tang (618-907). Dans chacun des 1600 relais de poste de cette époque on trouvait de 8 à 60 chevaux méticuleusement suivis et soignés, une auberge et les entrepôts.
Chacun était approvisionné par les champs alentours et les corvées d'état qui fournissaient également le personnel. Le courrier normal parcourait 80 à 120 kilomètres par jour tandis que le courrier urgent pouvait parcourir jusqu'à 320 km en 24 heures.
Le réseau était immense couvrant selon l'auteur plus de 32 000 km et faisant travailler 40 000 chevaux et 20 000 employés. Son coût de fonctionnement représentait peut-être un peu plus de la moitié des dépenses de l'État.
En Chine, la poste à relais remplit trois fonctions :
- la surveillance de la paysannerie et de la société en générale (pour éviter les troubles).
- la collecte efficace et bien renseignée des impôts.
- la surveillance aux frontières des autres royaumes et, sous les Song, surtout des peuples nomades turco-mongols.
Lorsque Gengis Khan s'empare de la Chine du Nord, il reprend le système postal chinois et le développe pour son futur empire.
En effet, Gengis Khan et ses successeurs vont construire le plus grand empire de tous les temps, du Moyen-Orient au Pacifique. Ils vont rapidement intégrer les techniques administratives des conquis : les fonctionnaires chinois et perses étaient souvent employés.
Mais les Mongols ne se contentent pas de reproduire le modèle chinois, ils le perfectionnent. Marco Polo rapporte l’incroyable efficacité de l’armée mongole, pourtant peu nombreuse, qui tient à la diffusion rapide des commandements de l’Empereur grâce aux 200 000 chevaux mis à la disposition de relais postaux répartis sur les territoires de l'empire.
La poste mongole va être connue sous le nom de Yam. Chaque relais (l' örtöö) était distant d'environ 30 km. Le Yamci était le fonctionnaire qui occupait le 'relais'. l'Ulaci (ulagh en turc) était le 'postier à cheval'.
Le système est d'abord étendu vers la Mongolie,vers le Turkestan et vers l'Iran. Il est ensuite développé dans tout l'empire : le réseau en Iran-Irak à partir de Tabriz comptait 12 000 km et le courrier pouvait y franchir 450 kilomètres par jour. Au total, les routes de poste mongoles s'étendaient sur 50 à 60 000 km.
Chaque Ulaci possédait un pendentif en métal gravé, généralement circulaire ou rectangulaire. Il symbolisait qu'ils étaient des messagers du Khan et avait priorité sur les autres voyageurs.
Plus militaire, il existe la 'yarin yam' sorte de poste secrète réservée au Khan et aux hautes autorités militaires. Mais également la 'tayan yam' le système de communication qui reliait les différentes ailes des armées en campagne.
Au Proche-Orient, l'élan conquérant des Mongols allait se heurter aux armées mamelouks du futur sultan Baïbar.
Celui-ci va vite comprendre l'intérêt du système postal de ses ennemis.
Le système de poste développé dans le sultanat mamelouk est né d'une décision personnelle du sultan Baïbar en 1260.
La tête de réseau est ici évidemment le Caire, avec des noeuds secondaires à Gaza et Damas. À la poste à chevaux s'ajoutait une poste au pigeon est un système de signaux optiques qui pulvérisaient les records de vitesse : les signaux de fumée et de feu la nuit permettaient selon les sources de l'époque d'acheminer l'information de la frontière au Caire en une demi-journée.