
Maître des lieux
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Bayan, Kagan des Avars ( ? - ? )
Bayan ( le Kagan des Avars)
Après avoir conquis les steppes situées au nord de la mer Noire, les Avars, arrivent aux abords du Bas-Danube, où leur khagan, «fit dresser les tentes en multitude sur la large plaine». Ils étaient les alliés de Jutinien Ier et c’est pour cette raison qu’ils s’adressent à l’Empire en lui demandant de les accueillir et de leur accorder une patrie définitive.
L’empereur, qui reste méfiant quant à leur fidélité, refuse d’accéder à leur demande. En effet, il préfère leurs faire miroiter la possibilité d’occuper la “Pannonia Secunda”, propre à leur servir .
L’aventure semblait difficile à réaliser par les défilés longs et étroits des hautes chaînes des Carpates.
Un jeune et énergique khagan du nom de Bayan décide alors une action surprenante.
Laissant son campement derrière lui (femmes, enfants et vieillards) il se met en route, avec ses guerriers. Il fait longer la chaîne des Carpates à ses cavaliers et tente de trouver un passage.
Ces montagnes hautes de 1 500 à 2 000 mètres, couvertes des deux côtés de forêts denses sur une largeur de plusieurs centaines de kilomètres, n’offrent malheureusement aucun moyen de pénétration à un peuple d’éleveurs se déplaçant avec son bétail, et les quelques cols viables sont bloqués par les Gépides.
C’est ainsi que les cavaliers avars parviennent jusqu’aux confins Est de l’Empire Mérovingien (Galliae) où Sigebert Ier, roi d’Austrasie, les arrête et les contrait à rebrousser chemin (563).
A ce même moment, Justin II, le nouvel empereur de Byzance, monté sur le trône à la fin de 565, change sa politique envers les Avars et décide d'arrêter de les abreuver de promesses et d’or. Les Avars tentent alors de franchir le Bas-Danube (hiver 565-66), mais cette tentative se solde par un échec.
Bayan ne s’avoue pas vaincu et décide une nouvelle fois de pénétrer, au prix du grand détour déjà connu, dans la plaine fertile protégée par la chaîne des montagnes.
Cette fois-ci, sa tentative est couronnée de succès. Il défait les Francs et capture Sigebert . Puis, dans l’espoir d’une alliance avantageuse, il lui rend la liberté.
Cette alliance en question va bien être conclue et par l’intermédiaire de Sigebert, mais d’une façon inattendue entre les Avars et les Lombards de Pannonie. en effet, cette alliance était tout aussi nécessaire aux Lombards qu’aux Avars qui redoutaient la menace des Türks qui les poursuivaient. De plus, dans la guerre qui opposait Lombards et Gépides
et qui avait éclaté l’année précédente, Justin II avait appuyé le roi gépide Cunimund .
L’alliance byzantino-gépide constituait un danger mortel pour les Lombards.
C’est dans ces conditions que nait, au début de 567, l’alliance avaro-lombarde de portée historique aux termes de laquelle le roi Alboin céde les territoires gépides aux Avars.
Bayan et son armée, guidée par les Lombards à travers la Porte Morave vers le bassin des Carpates, puis du coude du Danube jusqu’à la Grande Plaine, attaque le royaume gépide.
Après une première attaque infructueuse contre Sirmium, en automne 567, Bayan prend possession de l’ensemble de la terre gépide située sur la rive gauche du Danube. Quant à la Transylvanie, les premiers Avars qui y pénétrent de l’ouest, en longeant le Maros, ouvrent, par le défilé de Vöröstorony, la vallée de l’Olt au peuple avar qui attendaient depuis cinq ans de l’autre côté des montagnes.
Les Avars arrivent de deux directions différentes et font un immense pillage au cours duquel la majorité des Gépides périssent.
Au printemps 568, Bayan donne le coup fatal au Royaume gépide et les Lombards cèdent la Pannonie à leurs redoutables alliés.
Pour en savoir plus sur les Avars --> cliquez ici
Après avoir conquis les steppes situées au nord de la mer Noire, les Avars, arrivent aux abords du Bas-Danube, où leur khagan, «fit dresser les tentes en multitude sur la large plaine». Ils étaient les alliés de Jutinien Ier et c’est pour cette raison qu’ils s’adressent à l’Empire en lui demandant de les accueillir et de leur accorder une patrie définitive.
L’empereur, qui reste méfiant quant à leur fidélité, refuse d’accéder à leur demande. En effet, il préfère leurs faire miroiter la possibilité d’occuper la “Pannonia Secunda”, propre à leur servir .
L’aventure semblait difficile à réaliser par les défilés longs et étroits des hautes chaînes des Carpates.
Un jeune et énergique khagan du nom de Bayan décide alors une action surprenante.
Laissant son campement derrière lui (femmes, enfants et vieillards) il se met en route, avec ses guerriers. Il fait longer la chaîne des Carpates à ses cavaliers et tente de trouver un passage.
Ces montagnes hautes de 1 500 à 2 000 mètres, couvertes des deux côtés de forêts denses sur une largeur de plusieurs centaines de kilomètres, n’offrent malheureusement aucun moyen de pénétration à un peuple d’éleveurs se déplaçant avec son bétail, et les quelques cols viables sont bloqués par les Gépides.
C’est ainsi que les cavaliers avars parviennent jusqu’aux confins Est de l’Empire Mérovingien (Galliae) où Sigebert Ier, roi d’Austrasie, les arrête et les contrait à rebrousser chemin (563).
A ce même moment, Justin II, le nouvel empereur de Byzance, monté sur le trône à la fin de 565, change sa politique envers les Avars et décide d'arrêter de les abreuver de promesses et d’or. Les Avars tentent alors de franchir le Bas-Danube (hiver 565-66), mais cette tentative se solde par un échec.
Bayan ne s’avoue pas vaincu et décide une nouvelle fois de pénétrer, au prix du grand détour déjà connu, dans la plaine fertile protégée par la chaîne des montagnes.
Cette fois-ci, sa tentative est couronnée de succès. Il défait les Francs et capture Sigebert . Puis, dans l’espoir d’une alliance avantageuse, il lui rend la liberté.
Cette alliance en question va bien être conclue et par l’intermédiaire de Sigebert, mais d’une façon inattendue entre les Avars et les Lombards de Pannonie. en effet, cette alliance était tout aussi nécessaire aux Lombards qu’aux Avars qui redoutaient la menace des Türks qui les poursuivaient. De plus, dans la guerre qui opposait Lombards et Gépides
et qui avait éclaté l’année précédente, Justin II avait appuyé le roi gépide Cunimund .
L’alliance byzantino-gépide constituait un danger mortel pour les Lombards.
C’est dans ces conditions que nait, au début de 567, l’alliance avaro-lombarde de portée historique aux termes de laquelle le roi Alboin céde les territoires gépides aux Avars.
Bayan et son armée, guidée par les Lombards à travers la Porte Morave vers le bassin des Carpates, puis du coude du Danube jusqu’à la Grande Plaine, attaque le royaume gépide.
Après une première attaque infructueuse contre Sirmium, en automne 567, Bayan prend possession de l’ensemble de la terre gépide située sur la rive gauche du Danube. Quant à la Transylvanie, les premiers Avars qui y pénétrent de l’ouest, en longeant le Maros, ouvrent, par le défilé de Vöröstorony, la vallée de l’Olt au peuple avar qui attendaient depuis cinq ans de l’autre côté des montagnes.
Les Avars arrivent de deux directions différentes et font un immense pillage au cours duquel la majorité des Gépides périssent.
Au printemps 568, Bayan donne le coup fatal au Royaume gépide et les Lombards cèdent la Pannonie à leurs redoutables alliés.
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