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Jacques de Molay, Grand Maître des Templiers (1244 - 1314 )
Jacques de Molay (1244 - 1314 )

En 1265, Jacques de Molay est reçu dans l'Ordre des Templiers à Beaune par Humbert de Pairaud, visiteur de France et d'Angleterre et par Amaury de la Roche, maître de France.
Vers 1270, il est en Orient où son action reste très discrète. On ne sait pas si il se trouve parmi les survivants d'Acre qui réussissent à s'échapper avec Thibaud Gaudin à Chypre, mais il participe à un chapitre qui se tient dans l'île en automne 1291.
Il est élu Maître de l'Ordre avant avril 1292, peu de temps après la mort de Thibaud Gaudin.
Dès son élection, Jacques de Molay s'empresse de parer au plus pressé, il met en place un gouvernement et s'occupe de la défense de l'île de Chypre et du Royaume de Petite Arménie, dernières possessions franques en Orient.
Au printemps 1293, il entreprend un long voyage en Europe, où il règle différents problèmes dans les domaines de l'Ordre, mais surtout, il implore l'aide des princes occidentaux et de l'Eglise pour la défense des derniers Etats Chrétiens.
Au cours de ce voyage, il noue d'étroites relations avec plusieurs monarques, dont Edouard 1er d'Angleterre, Jacques II d'Aragon et le pape Boniface VIII.
Il rentre à Chypre en automne 1296 pour y régler des problèmes survenus avec le roi Henri II.
En 1298, il monte une expédition en Cilicie après la chute de Roche-Guillaume, la dernière place forte du royaume.
Pendant ce temps, Le khan Mongol de Perse, Ghazan Khan , s'est allié au roi d'Arménie pour déclarer la guerre au sultan d'Égypte.
En 1299, il propose aux Templiers et aux Hospitaliers de leur rendre la Terre Sainte (dès qu'il l'aura conquise) s'ils s'associent à son entreprise.
En effet, Ghazan Khan espère reprendre le plan d'Hulegu Khan et d'Abaga Khan, qui avait été à peu près abandonné sous le règne des derniers khans. Il veut conquérir la Syrie et l'Égypte.
Il est encouragé dans ce dessein par l'arrivée dans son empire de quatre généraux égyptiens déserteurs, qui lui représentèrent que cette entreprise est assez aisée.
Il quitte Tabriz avec son armée le 16 octobre 1299, il traverse l'Euphrate au pont de la citadelle de Djaabar, le 7 décembre et arrive le 12 à Alep, le 20 à Hamah, et passe devant ces deux places sans prendre la peine de les assiéger.
Les Mongols rencontrent l'armée égyptienne commandée par le sultan Mohammed ibn Kélaoun devant Homs (22 décembre). Les Égyptiens sont complètement battus et le sultan s'enfuit au Caire. Homs se rend immédiatement ( voir : troisième bataille de Homs. Ghazan marcha sur Damas qui lui ouvre ses portes. Il y fait son entrée le 7 janvier 1300 et défend de la piller.
Malheureusement, les forces chrétiennes ne parviennent pas à profiter de la victoire de Ghâzân Khan, sur les Mamelouks.
En 1300, les Templiers continue de fortifier l'îlot de Rouad en face de Tortose pour en faire une base avancée en vue d'opérations combinées avec les Mongols. Mais ceux-ci, trop occupés par leurs problèmes de succession retournent en Perse et ne pourront jamais s'allier avec les chrétiens.
En septembre 1302, les Templiers de Rouad sont massacrés par les Mamelouks égyptiens.
Jacques de Molay abandonne alors cette stratégie de l'alliance mongole qui se révèle être un échec total.
En 1305, le nouveau pape Clément V, sollicite l'avis des Maîtres des Ordres religieux pour la préparation d'une nouvelle croisade et sur un projet d'unification des Ordres.
Le 6 juin 1306, Clément V les convoque officiellement à Poitiers, mais à cause de l'état de santé du pape, l'entrevue avec Jacques de Molay n'aura lieu qu'en mai 1307.
Comme il l'avait déjà mentionné au pape auparavant, Jacques de Molay refuse catégoriquement ce projet d'union entre les Ordres.
Cette décision aura de lourdes conséquences pour l'avenir de l'Ordre du Temple. D'abord, le Roi de France prend ombrage de cette décision, car elle perturbe ses ambitions, de plus elle met à mal les négociations entre Clément V et Philippe le Bel au sujet de la condamnation de la mémoire de Boniface VIII et enfin, elle perturbe l'organisation de nouvelle croisade.
A l'occasion de ce voyage en occident, Jacques de Molay découvre que des rumeurs calomnieuses courent au sujet des Templiers.
Philippe le Bel et ses conseillers vont immédiatement profiter de cette faiblesse et établir un plan pour détruire cet Ordre intransigeant.
Le 24 juin, Jacques de Molay est à Paris où il rencontre Philippe le Bel pour discuter des accusations portées contre l'Ordre. Il rentre à Poitiers, rassuré par la discussion avec Philippe le Bel, mais demande au pape qu'il dilligente une enquête pour laver l'Ordre de tout soupçon.
Le 24 Août, Clément V annonce à Jacques de Molay qu'une commission d'enquête est mise en place. Philippe le Bel veut précipiter les choses pour éviter que toute l'affaire qui s'annonce ne reste entre les mains du pape. Le 14 septembre, aidé par Nogaret, il fait transmettre en grand secret à tous ses baillis et sénéchaux un ordre d'arrestation pour tous
les Templiers du Royaume et la mise sous séquestre de tous leurs biens.
Jacques de Molay meurt sur le bûcher de l'île aux Juifs, le 11 mars 1314, après avoir passé plusieurs années en prison .

En 1265, Jacques de Molay est reçu dans l'Ordre des Templiers à Beaune par Humbert de Pairaud, visiteur de France et d'Angleterre et par Amaury de la Roche, maître de France.
Vers 1270, il est en Orient où son action reste très discrète. On ne sait pas si il se trouve parmi les survivants d'Acre qui réussissent à s'échapper avec Thibaud Gaudin à Chypre, mais il participe à un chapitre qui se tient dans l'île en automne 1291.
Il est élu Maître de l'Ordre avant avril 1292, peu de temps après la mort de Thibaud Gaudin.
Dès son élection, Jacques de Molay s'empresse de parer au plus pressé, il met en place un gouvernement et s'occupe de la défense de l'île de Chypre et du Royaume de Petite Arménie, dernières possessions franques en Orient.
Au printemps 1293, il entreprend un long voyage en Europe, où il règle différents problèmes dans les domaines de l'Ordre, mais surtout, il implore l'aide des princes occidentaux et de l'Eglise pour la défense des derniers Etats Chrétiens.
Au cours de ce voyage, il noue d'étroites relations avec plusieurs monarques, dont Edouard 1er d'Angleterre, Jacques II d'Aragon et le pape Boniface VIII.
Il rentre à Chypre en automne 1296 pour y régler des problèmes survenus avec le roi Henri II.
En 1298, il monte une expédition en Cilicie après la chute de Roche-Guillaume, la dernière place forte du royaume.
Pendant ce temps, Le khan Mongol de Perse, Ghazan Khan , s'est allié au roi d'Arménie pour déclarer la guerre au sultan d'Égypte.
En 1299, il propose aux Templiers et aux Hospitaliers de leur rendre la Terre Sainte (dès qu'il l'aura conquise) s'ils s'associent à son entreprise.
En effet, Ghazan Khan espère reprendre le plan d'Hulegu Khan et d'Abaga Khan, qui avait été à peu près abandonné sous le règne des derniers khans. Il veut conquérir la Syrie et l'Égypte.
Il est encouragé dans ce dessein par l'arrivée dans son empire de quatre généraux égyptiens déserteurs, qui lui représentèrent que cette entreprise est assez aisée.
Il quitte Tabriz avec son armée le 16 octobre 1299, il traverse l'Euphrate au pont de la citadelle de Djaabar, le 7 décembre et arrive le 12 à Alep, le 20 à Hamah, et passe devant ces deux places sans prendre la peine de les assiéger.
Les Mongols rencontrent l'armée égyptienne commandée par le sultan Mohammed ibn Kélaoun devant Homs (22 décembre). Les Égyptiens sont complètement battus et le sultan s'enfuit au Caire. Homs se rend immédiatement ( voir : troisième bataille de Homs. Ghazan marcha sur Damas qui lui ouvre ses portes. Il y fait son entrée le 7 janvier 1300 et défend de la piller.
Malheureusement, les forces chrétiennes ne parviennent pas à profiter de la victoire de Ghâzân Khan, sur les Mamelouks.
En 1300, les Templiers continue de fortifier l'îlot de Rouad en face de Tortose pour en faire une base avancée en vue d'opérations combinées avec les Mongols. Mais ceux-ci, trop occupés par leurs problèmes de succession retournent en Perse et ne pourront jamais s'allier avec les chrétiens.
En septembre 1302, les Templiers de Rouad sont massacrés par les Mamelouks égyptiens.
Jacques de Molay abandonne alors cette stratégie de l'alliance mongole qui se révèle être un échec total.
En 1305, le nouveau pape Clément V, sollicite l'avis des Maîtres des Ordres religieux pour la préparation d'une nouvelle croisade et sur un projet d'unification des Ordres.
Le 6 juin 1306, Clément V les convoque officiellement à Poitiers, mais à cause de l'état de santé du pape, l'entrevue avec Jacques de Molay n'aura lieu qu'en mai 1307.
Comme il l'avait déjà mentionné au pape auparavant, Jacques de Molay refuse catégoriquement ce projet d'union entre les Ordres.
Cette décision aura de lourdes conséquences pour l'avenir de l'Ordre du Temple. D'abord, le Roi de France prend ombrage de cette décision, car elle perturbe ses ambitions, de plus elle met à mal les négociations entre Clément V et Philippe le Bel au sujet de la condamnation de la mémoire de Boniface VIII et enfin, elle perturbe l'organisation de nouvelle croisade.
A l'occasion de ce voyage en occident, Jacques de Molay découvre que des rumeurs calomnieuses courent au sujet des Templiers.
Philippe le Bel et ses conseillers vont immédiatement profiter de cette faiblesse et établir un plan pour détruire cet Ordre intransigeant.
Le 24 juin, Jacques de Molay est à Paris où il rencontre Philippe le Bel pour discuter des accusations portées contre l'Ordre. Il rentre à Poitiers, rassuré par la discussion avec Philippe le Bel, mais demande au pape qu'il dilligente une enquête pour laver l'Ordre de tout soupçon.
Le 24 Août, Clément V annonce à Jacques de Molay qu'une commission d'enquête est mise en place. Philippe le Bel veut précipiter les choses pour éviter que toute l'affaire qui s'annonce ne reste entre les mains du pape. Le 14 septembre, aidé par Nogaret, il fait transmettre en grand secret à tous ses baillis et sénéchaux un ordre d'arrestation pour tous
les Templiers du Royaume et la mise sous séquestre de tous leurs biens.
Jacques de Molay meurt sur le bûcher de l'île aux Juifs, le 11 mars 1314, après avoir passé plusieurs années en prison .