André de Longjumeau ( ? - ? )

André de Longjumeau ( ? - ? )
André de Longjumeau, moine dominicain est célèbre pour avoir mené, entre 1245 et 1249, l'une des premières missions diplomatiques auprès des Mongols.
Il est envoyé par le Pape Innocent IV suite au concile de Lyon (1245)
Ce Concile est déterminant concernant la politique à suivre pour Mongols.
Il se tient le 26 Juin 1245 avec seulement trois patriarches et 150 évêques parmi d'autres religieux et séculiers parmi lesquels l'empereur latin de Constantinople. L'empereur Frédéric II a envoyé une délégation menée par Thaddée de Suessa.
La raison est que de nombreux évêques n'ont pu se rendre disponibles pour le Concile à cause de :
1. L'invasion "tartare" à l'Est;
2. Les attaques sarasines en Terre Sainte;
3. et, sans doute, pour les siciliens et les germaniques au moins, la pression de Frédéric II.
En effet, la raison principal de ce concile concerne Frédéric II et ses relations houleuses avec l'Eglise de Rome. Le Concile conclut par la décision de déposer l'empereur à la troisième et dernière session le 17 Juillet 1245 et de l'excommunier.
A la même session du 17 Juillet, les pères approuvent des constitutions sur l'usure, et sur les "Tartares" et les Chrétiens de l'Est.
Sur les "Tartares", il est décidé d'envoyer des 'diplomates' pour se renseigner sur leurs intentions ainsi que toutes choses intéressantes à leur sujet. Pour les Chrétiens de l'Est (Nestoriens par exemple) il existe toujours un espoir de les voir revenir dans le giron de Rome.
Première ambassade :
André de Longjumeau quitte Lyon pour le royaume Latin de Jérusalem. A partir de la, il éprouve beaucoup de difficultés pour traverser le Moyen-Orient afin de se rendre en Perse.
Il atteint enfin Mossoul, puis Tabriz, la capitale des Mongols d’Iran.
Sur place, la chance lui sourit. En effet, dans le campement d’Eldjigideï, le gouverneur mongol d’Iran, il rencontre le syrien Siméon Rabban Ata. c’est un moine nestorien et un personnage très imporant de l’Orient chrétien.
Celui-ci connait bien les Mongols dont il est une sorte d’aumonier militaire. Dans le cadre de ses fonctions, il s’est déjà rendu à la cour du Grand Khan Ogodaï en Mongolie.
Les deux hommes se parle beaucoup et André de Longjumeau collecte de nombreux renseignements précieux.
Peu après, André de Longjumeau rentre en France pour faire son rapport.
Deux lettres de 1246, parvenue jusqu’a nous, permettent de mieux comprendre la nature exacte de l'ambassade.
Dans la première, le moine nestorien Siméon Rabban Ata prend parti pour le pape contre l'empereur Frédéric II.
La seconde lettre est adressée à Louis IX. Elle est parsemés de nombreuses citations bibliques.
Les deux textes rendent compte des attentes des chrétiens de Syrie du nord comme de la parfaite instruction religieuse de leur haut clergé.
Elles laissent, également, à penser que les Nestoriens seraient près à se rapprocher de l'Eglise de Rome
Une deuxième mission dominicaine part de Lyon en 1245. elle est dirigée par Ascelin de Crémone.
Deuxième Ambassade :
Nous sommes en 1248, Le très chrétien Roi de France, Saint Louis est en route pour une nouvelle croisade ( la 7ème croisade). Il débarque à Chypre le 17 septembre 1248. Le 20 décembre, alors que Saint Louis est toujours à Chypre, il reçoit la visite de deux ambassadeurs, David et Marc, envoyé par le Grand Khan mongol, Güyük, fils d’Ögodaï et petit-fils de Gengis Khan.
Les missives que portent les deux ambassadeurs sont forts différentes des précédentes.
Premièrement, elle ne parle plus ouvertement de vassalité envers le Khan, ni de paiement de tribu. Le Roi Louis est couvert de louange et on lui souhaite réussite pour son expédition.
Deuxièmement, le Khan propose, sans équivoque, une alliance entre les Mongols et les Francs contre les Musulmans.
Troisièmement, elle laisse penser que Güyük Khan est devenu chrétien.
Le jour de Noël, les envoyés mongols entendent la messe avec le Roi. Le 25 janvier 1249, ils sont reçu pour une dernière audience, le 27, ils sont sur la route du retour.
Mais nos deux ambassadeurs ne retournent pas seul.
En effet, Saint Louis, qui a été assez surpris que le Khan des mongols soit au courant des affaires d’Europe et de son projet de Croisade, décide de répondre à Güyük Khan en envoyant vers lui une nouvelle ambassade.
Saint Louis confie la direction de cette expédition à André de Longjumeau. André de Longjumeau est accompagné par de nombreux adjoints, deux dominicains, Jean de Carcassone et Guillaume de Longjumeau (frère d’André); deux clerc, Jehanz Godriche et Robert de Poissy; deux officiers, Gilbert de Sens et Herberz le Sommelierz.
Après avoir débarqué à Saint-Jean-d’Acre, puis être passé par Mossoul, ils arrivent au campement d’Eldjigideï , commandant en chef des troupes mongoles en pays de Roum (Asie Mineur).
Ensuite, les envoyés se dirige vers Urgendj et enfin arrive en Mongolie, à la cour de Güyük Khan .
Malheureusement, entre temps, Güyük Khan est décédé. C’est son épouse, Oghul Qaimish, qui détient le pouvoir en tant que régente.
La politique d’ouverture et de conciliation de Güyük Khan a été dénoncée par les nouveaux dirigeants mongols.
Oghul Qaimish répond à Saint Louis et fait repartir les ambassadeurs.
La réponse que Saint Louis va recevoir est peu encourageante. Elle rappelle les victoires mongoles et ne laisse d’autre choix que l’envoi d’un tribut annuel ou la destruction.
La coopération militaire entre les Franc et les Mongols est bien loin d’être faite et cette nouvelle ambassade d’André de Longjumeau n’a rien fait avancer.
Bientôt, se sera Rubruck Guillaume qui se lancera sur la route de l’Asie centrale, vers le pays des Mongols.
André de Longjumeau, moine dominicain est célèbre pour avoir mené, entre 1245 et 1249, l'une des premières missions diplomatiques auprès des Mongols.
Il est envoyé par le Pape Innocent IV suite au concile de Lyon (1245)
Ce Concile est déterminant concernant la politique à suivre pour Mongols.
Il se tient le 26 Juin 1245 avec seulement trois patriarches et 150 évêques parmi d'autres religieux et séculiers parmi lesquels l'empereur latin de Constantinople. L'empereur Frédéric II a envoyé une délégation menée par Thaddée de Suessa.
La raison est que de nombreux évêques n'ont pu se rendre disponibles pour le Concile à cause de :
1. L'invasion "tartare" à l'Est;
2. Les attaques sarasines en Terre Sainte;
3. et, sans doute, pour les siciliens et les germaniques au moins, la pression de Frédéric II.
En effet, la raison principal de ce concile concerne Frédéric II et ses relations houleuses avec l'Eglise de Rome. Le Concile conclut par la décision de déposer l'empereur à la troisième et dernière session le 17 Juillet 1245 et de l'excommunier.
A la même session du 17 Juillet, les pères approuvent des constitutions sur l'usure, et sur les "Tartares" et les Chrétiens de l'Est.
Sur les "Tartares", il est décidé d'envoyer des 'diplomates' pour se renseigner sur leurs intentions ainsi que toutes choses intéressantes à leur sujet. Pour les Chrétiens de l'Est (Nestoriens par exemple) il existe toujours un espoir de les voir revenir dans le giron de Rome.
Première ambassade :
André de Longjumeau quitte Lyon pour le royaume Latin de Jérusalem. A partir de la, il éprouve beaucoup de difficultés pour traverser le Moyen-Orient afin de se rendre en Perse.
Il atteint enfin Mossoul, puis Tabriz, la capitale des Mongols d’Iran.
Sur place, la chance lui sourit. En effet, dans le campement d’Eldjigideï, le gouverneur mongol d’Iran, il rencontre le syrien Siméon Rabban Ata. c’est un moine nestorien et un personnage très imporant de l’Orient chrétien.
Celui-ci connait bien les Mongols dont il est une sorte d’aumonier militaire. Dans le cadre de ses fonctions, il s’est déjà rendu à la cour du Grand Khan Ogodaï en Mongolie.
Les deux hommes se parle beaucoup et André de Longjumeau collecte de nombreux renseignements précieux.
Peu après, André de Longjumeau rentre en France pour faire son rapport.
Deux lettres de 1246, parvenue jusqu’a nous, permettent de mieux comprendre la nature exacte de l'ambassade.
Dans la première, le moine nestorien Siméon Rabban Ata prend parti pour le pape contre l'empereur Frédéric II.
La seconde lettre est adressée à Louis IX. Elle est parsemés de nombreuses citations bibliques.
Les deux textes rendent compte des attentes des chrétiens de Syrie du nord comme de la parfaite instruction religieuse de leur haut clergé.
Elles laissent, également, à penser que les Nestoriens seraient près à se rapprocher de l'Eglise de Rome
Une deuxième mission dominicaine part de Lyon en 1245. elle est dirigée par Ascelin de Crémone.
Deuxième Ambassade :
Nous sommes en 1248, Le très chrétien Roi de France, Saint Louis est en route pour une nouvelle croisade ( la 7ème croisade). Il débarque à Chypre le 17 septembre 1248. Le 20 décembre, alors que Saint Louis est toujours à Chypre, il reçoit la visite de deux ambassadeurs, David et Marc, envoyé par le Grand Khan mongol, Güyük, fils d’Ögodaï et petit-fils de Gengis Khan.
Les missives que portent les deux ambassadeurs sont forts différentes des précédentes.
Premièrement, elle ne parle plus ouvertement de vassalité envers le Khan, ni de paiement de tribu. Le Roi Louis est couvert de louange et on lui souhaite réussite pour son expédition.
Deuxièmement, le Khan propose, sans équivoque, une alliance entre les Mongols et les Francs contre les Musulmans.
Troisièmement, elle laisse penser que Güyük Khan est devenu chrétien.
Le jour de Noël, les envoyés mongols entendent la messe avec le Roi. Le 25 janvier 1249, ils sont reçu pour une dernière audience, le 27, ils sont sur la route du retour.
Mais nos deux ambassadeurs ne retournent pas seul.
En effet, Saint Louis, qui a été assez surpris que le Khan des mongols soit au courant des affaires d’Europe et de son projet de Croisade, décide de répondre à Güyük Khan en envoyant vers lui une nouvelle ambassade.
Saint Louis confie la direction de cette expédition à André de Longjumeau. André de Longjumeau est accompagné par de nombreux adjoints, deux dominicains, Jean de Carcassone et Guillaume de Longjumeau (frère d’André); deux clerc, Jehanz Godriche et Robert de Poissy; deux officiers, Gilbert de Sens et Herberz le Sommelierz.
Après avoir débarqué à Saint-Jean-d’Acre, puis être passé par Mossoul, ils arrivent au campement d’Eldjigideï , commandant en chef des troupes mongoles en pays de Roum (Asie Mineur).
Ensuite, les envoyés se dirige vers Urgendj et enfin arrive en Mongolie, à la cour de Güyük Khan .
Malheureusement, entre temps, Güyük Khan est décédé. C’est son épouse, Oghul Qaimish, qui détient le pouvoir en tant que régente.
La politique d’ouverture et de conciliation de Güyük Khan a été dénoncée par les nouveaux dirigeants mongols.
Oghul Qaimish répond à Saint Louis et fait repartir les ambassadeurs.
La réponse que Saint Louis va recevoir est peu encourageante. Elle rappelle les victoires mongoles et ne laisse d’autre choix que l’envoi d’un tribut annuel ou la destruction.
La coopération militaire entre les Franc et les Mongols est bien loin d’être faite et cette nouvelle ambassade d’André de Longjumeau n’a rien fait avancer.
Bientôt, se sera Rubruck Guillaume qui se lancera sur la route de l’Asie centrale, vers le pays des Mongols.