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La Bataille de Nicopolis, 22 septembre 1396
La Bataille de Nicopolis, 22 septembre 1396
La bataille de Nicopolis est une bataille qui voit s’affronter les Türks Ottomans à l'Armée Chrétienne de Sigismond de Luxembourg, le 22 septembre 1396.
Elle a lieu sur la rive droite (sud) du Danube (aujourd'hui Nikopol en Bulgarie).
Contexte Général :
Le Sultan türk ottoman Bayezid Ier ("Bajazet" en français) et le Prince Stefan Lazarevic de Serbie vont battre une armée d'une ampleur sans précédent menée par , Roi de Hongrie-Croatie.
A la fin du XIVème siècle, les yeux de l'Europe se tournent à nouveau vers l'est car un vieil ennemi, les Türks, commence à se réveiller.
Avec une ferveur qui n'a plus été vue depuis des décennies, la chevalerie de l'Europe occidentale répond à cette nouvelle croisade (encore une).
Une armée de chevaliers anglais, français, allemands, italiens et hospitaliers sous la direction de Jean de Nevers, fils de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne marche vers l'Est.
Ils rejoignent ainsi, l'armée de Sigismund, roi de la Hongrie. Marchant ensemble le long du Danube, ils capturent les villes bulgares et avancent profondément dans le pays occupé par les Türks. Mais leur avance est stoppée à la ville de Nicopolis, qui résiste au siège des croisés pendant plus de deux semaines.
Les Croisés se révèlent incapables de prendre Nicopolis et le Sultan Beyezid saisit sa chance.
Sans se précipiter, Bayezid rassemble une énorme armée. On parle de 200 000 hommes selon les chroniqueurs croisés ainsi que certains chronographes ottomans. En réalité l'armée ottomane ne dépasse probablement pas 130 000 combattants.
Le Sultan est appuyé par son vassal serbe, Stephen Lazarevitch (voir Bataille de Kossovo Polié)
Son armée rassemblée, Beyezid marche au secours de la ville. Il choisit une position défensive évitant les routes menant à la ville avec ses flancs protégés par des ravins.
Les Türks redoutent les charges de la chevalerie chrétienne. Ils possèdent également une sorte de cavalerie lourde mais dont l’équipement est plus léger et plus vulnérable face à la chevalerie croisée bardée de fer qui attaque toujours en rangs serrés avec une telle puissance que rien ne peut normalement résister à sa force de frappe
En effet, les spahis sont protégés par des côtes de mailles du type à graine d’orge renforcées avec des cuirasses en cuir ou métalliques. Ils sont munis aussi des boucliers et des casques, la cervelière, simple calotte de fer couverte d’un capuchon de mailles, ou le capeline qui combinait une calotte ronde avec un couvre nuque de mailles, cette dernière étant le casque caractéristique des cavaleries de l’Europe de l’Est et d’Asie.
Le système défensif des Tütks Ottoman face aux évolutions de la cavalerie chrétienne est complexe et combine plusieurs tactiques : les archers à cheval (les akîndjis), les archers à pied (les azaps), les fantassins d’élite munis de la longue pique acérée, de la massue de combat et du cimeterre (les janissaires) et le champ de pieux.
L'armée ottomane se prépare sur les hautes collines à quelques 10 kilomètres au sud du camp des croisés, et invite l'assaut. L'armée chrétienne, qui longe le Danube et assiège la ville de Nicopolis, est surprise par l'arrivée des ottomans et leurs alliés serbes.
La Bataille :
Au conseil de guerre avant la bataille, Sigismund, préconise une approche prudente et propose d'utiliser ses chevaliers légers pour le premier assaut, gardant la cavalerie lourde des croisés en réserve pour livrer le coup décisif contre les guerriers türks.
Mais les chevaliers français refusent toute proposition qui les prive du premier assaut et déclarent « Si Dieu fait tomber le ciel sur nos têtes, nous l’arrêtons avec les pointes de nos javelots ! ».
Méprisant les conseils de prudence du roi de la Hongrie. les chevaliers, dans leurs riches accoutrements et leurs lourdes armures, n'ont d'autre envie que d'en découdre au plus vite (et de se couvrir de gloire contre les ‘sarrasins’).
C'était à qui s'emparerait le premier de la personne du Sultan!
Sans attendre, ils chargent directement les Ottomans, dispersent l'infanterie légère turque, les azepis et la cavalerie légère arabe. Ils poursuivent la charge contre la deuxième ligne défensive. Celui-ci se présente comme un mur de Janissaires protégé par les fameux pieux planté au préalable.
La cavalerie française tombe directement dans le piège. Les rangs de pieux aiguisés et rabotés dans le sol cassent la charge et forcent les chevaliers français à démonter ou éviscérer leurs chevaux.
Les flèches des soldats tüks tombent comme la pluie sur les croisés causant des dégâts énormes et les chroniques vont écrire “… aucune pluie ni grêle peuvent couler si densément du ciel“.
Les Français donnent un combat terrifiant contre les Janissaires et réussissent, malgré tout, à casser leurs lignes en tuant 10,000 ennemis. La troisième ligne ottomane est à son tour percée après un combat difficile.
Mais en fait, habilement, le Sultan laisse les chevaliers s'enfoncer au milieu de son armée. Lorsque les chevaliers atteignent enfin le sommet de la colline (la où sont les quartiers du Sultan) , ils découvrent la cavalerie serbe et spahis d’Anatolie qui attendait en embuscade.
A ce moment propice, les deux ailes de l'armée ottomane se referment sur les imprudents.
Selon Froissart, à la vue de la chevalerie française lancée à la charge, le roi Sigismond aurait déclaré au Grand Maître des Hospitaliers de Rhodes qui se trouvait à ses côtés :
- "Nous perdrons huy la journee par le grant orgueil et beubant de ces François ; et, se ils m’euissent creu, nous avions gens a plenté pour combatre nos ennemis".
Coupés du reste de l'armée Chrétienne, les Chevaliers français tentent de se dégager et commencent la retraite. Attaqué de tous côtés par les soldats fanatiques de l’Islam et leurs alliés Serbes, les chevaliers désordonnés sont attaqués et massacrés, et finalement beaucoup d'entre eux sont capturés.
Loin derrière, l’armée de Sigismund avait préféré attaquer l'infanterie ottomane désorganisée au lieu d'appuyer et de secourir les chevaliers français encerclés.
Après avoir éliminé les chevaliers français, le Sultan envoit ses forces principales contre le reste de l'armée Chrétienne.
De son coté, Sigismund, menant ses gardes du corps royaux, entre aussi dans le dernier combat. Bayezid est blessé et son cheval tué mais néanmoins, continue la lutte.
Il semble presque que les chrétiens puissent gagner la bataille quant les alliés serbes de Bayezid, mené par Stephen Lazarevitch, chargent l'armée chrétienne.
Cette attaque par les Serbes brisse les Hongrois, et quand la bannière de Sigismund est renversée, l'armée entière se décompose et est mise en déroute totale.
Pour ajouter au drame, le héros de Wallachia (Roumanie), Mircea le Brave, témoin du désastre des chevaliers français, déserte les chrétiens et se joint au Sultan ottoman.
A cause de sa fouge (ici aussi) la fine fleur de la chevalerie française paye un très lourd tribu à la bataille et laisse des centaines de morts sur les collines de Nicopolis.
Parmi ceux-ci citons : Jean de Vienne (Amiral de France), Philippe de Bar, Henri de Bar - Seigneur d'Oisy, Guillaume de Vienne (Seigneur de Saint-Georges), Regnier Pot I, Regnier Pot II, Regnier Pot III, Charles d'Artois (Comte de Longueville), Pierre de la Trémoille (Seigneur de Dours), Jean d'Artois (Comte d'Eu), Enguerrand de Bournonville, Louis dit "Le Haze", Dreux de Roye dit "Lancelot" (Seigneur de Launoy), Renaud de Roye (Seigneur de Joncquières - Milly), Guillaume de la Trémoille (Seigneur d'Husson - d'Epoisse), Gui V de la Trémoille (Seigneur de Craon et de Jonvelle), Raoul de Brienne (Comte d'Eu), Henri de Montfaucon (unique héritier du comte de Montbéliard), Jean de Crésecques (Seigneur de Long et Longpré,) Thibault VII de Neufchatel (Seigneur de Châtel-sur-Moselle), Robert d’Anvin de Hardenthun (seigneur de Guisny et écuyer du Roi de France), Jacques d'Aumont, (chevalier et chambellan du Roi de France), Robert d’Anvin (écuyer et grand panetier du duc de Bourgogne), Gui de Lusignan (Seigneur de Fère-en-Tardenois), Raoul I de Lusignan dit "d'Issoudin", Raoul VI de Gaucourt, Jean de Vergy (Seigneur de Vergy), Jacques de Vergy - Seigneur de la Fauche, Guillaume de Vergy, Nicolet Palouset, Jean de Roubaix.
Beaucoup d’autres vont également trouver la mort en captivité, prisonniers des Türks ottomans, comme Enguerrand VII de Coucy (Comte de Soissons et de Marle) et Philippe d'Artois (Comte d'Eu, connétable de France).
Le roi Sigismond roi de la Hongrie arrive à grand-peine à s'enfuir sur une barque.
Par contre, la plupart des ‘croisés’ sont massacrés. Les chevaliers, nus, sont poussés devant le Sultan et vont payer très cher leur imprudence et leur naïveté. Bayezid, mis en colère par ses lourdes pertes (environ 60 000 hommes), ordonne à ses hommes d'abattre les prisonniers.
Le Sultan n'interrompt le carnage que dans la perspective d'une rançon. Les chrétiens doivent décliner leur identité et leurs ressources. Ceux qui sont insolvables sont immédiatement décapités.
Après la Bataille :
Le prince héritier du riche duché de Bourgogne, Jean de Nevers (25 ans), échappe à la mort mais ses sujets devront payer une rançon exorbitante de 200 000 florins. Le rachat de Jean est une exception; Les rares chrétiens qui survivent seront donnés comme esclaves aux soldats victorieux et aux marchands de l’Islam. Le prince, lui, gagnera le surnom
honorable de «sans Peur» et tirera grande fierté de ses imprudences. Partie prenante dans la querelle des Armagnacs et des Bourguignons, il sera plus tard assassiné par un homme du dauphin de France.
Bayezid Ier remporte à Nicopolis une victoire éclatante grâce à ses fidèles janissaires, surtout grâce à loyauté des Serbes qui après la bataille de Kosovo polié sont devenu les associés dévoués de l’Islam. La collaboration militaires entre Serbes et Ottomans continuera pendant des décennies.
Cependant l'irruption en Europe de Tamerlan, qui écrase Bayezid à la Bataille d' Angora en 1402, retarde la chute des Balkans aux mains des Ottomans.
Pour les batailles concernant les Türks Ottomans, voir aussi :
La bataille de Bapheus, 27 juillet 1302
la bataille de la Maritsa , 26 septembre 1371
La Bataille de Kosovo Polié, 28 juin 1389
La Bataille d’Angora, 28 juillet 1402
La Bataille de Varna, 10 novembre 1444
La bataille de Nicopolis est une bataille qui voit s’affronter les Türks Ottomans à l'Armée Chrétienne de Sigismond de Luxembourg, le 22 septembre 1396.
Elle a lieu sur la rive droite (sud) du Danube (aujourd'hui Nikopol en Bulgarie).
Contexte Général :
Le Sultan türk ottoman Bayezid Ier ("Bajazet" en français) et le Prince Stefan Lazarevic de Serbie vont battre une armée d'une ampleur sans précédent menée par , Roi de Hongrie-Croatie.
A la fin du XIVème siècle, les yeux de l'Europe se tournent à nouveau vers l'est car un vieil ennemi, les Türks, commence à se réveiller.
Avec une ferveur qui n'a plus été vue depuis des décennies, la chevalerie de l'Europe occidentale répond à cette nouvelle croisade (encore une).
Une armée de chevaliers anglais, français, allemands, italiens et hospitaliers sous la direction de Jean de Nevers, fils de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne marche vers l'Est.
Ils rejoignent ainsi, l'armée de Sigismund, roi de la Hongrie. Marchant ensemble le long du Danube, ils capturent les villes bulgares et avancent profondément dans le pays occupé par les Türks. Mais leur avance est stoppée à la ville de Nicopolis, qui résiste au siège des croisés pendant plus de deux semaines.
Les Croisés se révèlent incapables de prendre Nicopolis et le Sultan Beyezid saisit sa chance.
Sans se précipiter, Bayezid rassemble une énorme armée. On parle de 200 000 hommes selon les chroniqueurs croisés ainsi que certains chronographes ottomans. En réalité l'armée ottomane ne dépasse probablement pas 130 000 combattants.
Le Sultan est appuyé par son vassal serbe, Stephen Lazarevitch (voir Bataille de Kossovo Polié)
Son armée rassemblée, Beyezid marche au secours de la ville. Il choisit une position défensive évitant les routes menant à la ville avec ses flancs protégés par des ravins.
Les Türks redoutent les charges de la chevalerie chrétienne. Ils possèdent également une sorte de cavalerie lourde mais dont l’équipement est plus léger et plus vulnérable face à la chevalerie croisée bardée de fer qui attaque toujours en rangs serrés avec une telle puissance que rien ne peut normalement résister à sa force de frappe
En effet, les spahis sont protégés par des côtes de mailles du type à graine d’orge renforcées avec des cuirasses en cuir ou métalliques. Ils sont munis aussi des boucliers et des casques, la cervelière, simple calotte de fer couverte d’un capuchon de mailles, ou le capeline qui combinait une calotte ronde avec un couvre nuque de mailles, cette dernière étant le casque caractéristique des cavaleries de l’Europe de l’Est et d’Asie.
Le système défensif des Tütks Ottoman face aux évolutions de la cavalerie chrétienne est complexe et combine plusieurs tactiques : les archers à cheval (les akîndjis), les archers à pied (les azaps), les fantassins d’élite munis de la longue pique acérée, de la massue de combat et du cimeterre (les janissaires) et le champ de pieux.
L'armée ottomane se prépare sur les hautes collines à quelques 10 kilomètres au sud du camp des croisés, et invite l'assaut. L'armée chrétienne, qui longe le Danube et assiège la ville de Nicopolis, est surprise par l'arrivée des ottomans et leurs alliés serbes.
La Bataille :
Au conseil de guerre avant la bataille, Sigismund, préconise une approche prudente et propose d'utiliser ses chevaliers légers pour le premier assaut, gardant la cavalerie lourde des croisés en réserve pour livrer le coup décisif contre les guerriers türks.
Mais les chevaliers français refusent toute proposition qui les prive du premier assaut et déclarent « Si Dieu fait tomber le ciel sur nos têtes, nous l’arrêtons avec les pointes de nos javelots ! ».
Méprisant les conseils de prudence du roi de la Hongrie. les chevaliers, dans leurs riches accoutrements et leurs lourdes armures, n'ont d'autre envie que d'en découdre au plus vite (et de se couvrir de gloire contre les ‘sarrasins’).
C'était à qui s'emparerait le premier de la personne du Sultan!
Sans attendre, ils chargent directement les Ottomans, dispersent l'infanterie légère turque, les azepis et la cavalerie légère arabe. Ils poursuivent la charge contre la deuxième ligne défensive. Celui-ci se présente comme un mur de Janissaires protégé par les fameux pieux planté au préalable.
La cavalerie française tombe directement dans le piège. Les rangs de pieux aiguisés et rabotés dans le sol cassent la charge et forcent les chevaliers français à démonter ou éviscérer leurs chevaux.
Les flèches des soldats tüks tombent comme la pluie sur les croisés causant des dégâts énormes et les chroniques vont écrire “… aucune pluie ni grêle peuvent couler si densément du ciel“.
Les Français donnent un combat terrifiant contre les Janissaires et réussissent, malgré tout, à casser leurs lignes en tuant 10,000 ennemis. La troisième ligne ottomane est à son tour percée après un combat difficile.
Mais en fait, habilement, le Sultan laisse les chevaliers s'enfoncer au milieu de son armée. Lorsque les chevaliers atteignent enfin le sommet de la colline (la où sont les quartiers du Sultan) , ils découvrent la cavalerie serbe et spahis d’Anatolie qui attendait en embuscade.
A ce moment propice, les deux ailes de l'armée ottomane se referment sur les imprudents.
Selon Froissart, à la vue de la chevalerie française lancée à la charge, le roi Sigismond aurait déclaré au Grand Maître des Hospitaliers de Rhodes qui se trouvait à ses côtés :
- "Nous perdrons huy la journee par le grant orgueil et beubant de ces François ; et, se ils m’euissent creu, nous avions gens a plenté pour combatre nos ennemis".
Coupés du reste de l'armée Chrétienne, les Chevaliers français tentent de se dégager et commencent la retraite. Attaqué de tous côtés par les soldats fanatiques de l’Islam et leurs alliés Serbes, les chevaliers désordonnés sont attaqués et massacrés, et finalement beaucoup d'entre eux sont capturés.
Loin derrière, l’armée de Sigismund avait préféré attaquer l'infanterie ottomane désorganisée au lieu d'appuyer et de secourir les chevaliers français encerclés.
Après avoir éliminé les chevaliers français, le Sultan envoit ses forces principales contre le reste de l'armée Chrétienne.
De son coté, Sigismund, menant ses gardes du corps royaux, entre aussi dans le dernier combat. Bayezid est blessé et son cheval tué mais néanmoins, continue la lutte.
Il semble presque que les chrétiens puissent gagner la bataille quant les alliés serbes de Bayezid, mené par Stephen Lazarevitch, chargent l'armée chrétienne.
Cette attaque par les Serbes brisse les Hongrois, et quand la bannière de Sigismund est renversée, l'armée entière se décompose et est mise en déroute totale.
Pour ajouter au drame, le héros de Wallachia (Roumanie), Mircea le Brave, témoin du désastre des chevaliers français, déserte les chrétiens et se joint au Sultan ottoman.
A cause de sa fouge (ici aussi) la fine fleur de la chevalerie française paye un très lourd tribu à la bataille et laisse des centaines de morts sur les collines de Nicopolis.
Parmi ceux-ci citons : Jean de Vienne (Amiral de France), Philippe de Bar, Henri de Bar - Seigneur d'Oisy, Guillaume de Vienne (Seigneur de Saint-Georges), Regnier Pot I, Regnier Pot II, Regnier Pot III, Charles d'Artois (Comte de Longueville), Pierre de la Trémoille (Seigneur de Dours), Jean d'Artois (Comte d'Eu), Enguerrand de Bournonville, Louis dit "Le Haze", Dreux de Roye dit "Lancelot" (Seigneur de Launoy), Renaud de Roye (Seigneur de Joncquières - Milly), Guillaume de la Trémoille (Seigneur d'Husson - d'Epoisse), Gui V de la Trémoille (Seigneur de Craon et de Jonvelle), Raoul de Brienne (Comte d'Eu), Henri de Montfaucon (unique héritier du comte de Montbéliard), Jean de Crésecques (Seigneur de Long et Longpré,) Thibault VII de Neufchatel (Seigneur de Châtel-sur-Moselle), Robert d’Anvin de Hardenthun (seigneur de Guisny et écuyer du Roi de France), Jacques d'Aumont, (chevalier et chambellan du Roi de France), Robert d’Anvin (écuyer et grand panetier du duc de Bourgogne), Gui de Lusignan (Seigneur de Fère-en-Tardenois), Raoul I de Lusignan dit "d'Issoudin", Raoul VI de Gaucourt, Jean de Vergy (Seigneur de Vergy), Jacques de Vergy - Seigneur de la Fauche, Guillaume de Vergy, Nicolet Palouset, Jean de Roubaix.
Beaucoup d’autres vont également trouver la mort en captivité, prisonniers des Türks ottomans, comme Enguerrand VII de Coucy (Comte de Soissons et de Marle) et Philippe d'Artois (Comte d'Eu, connétable de France).
Le roi Sigismond roi de la Hongrie arrive à grand-peine à s'enfuir sur une barque.
Par contre, la plupart des ‘croisés’ sont massacrés. Les chevaliers, nus, sont poussés devant le Sultan et vont payer très cher leur imprudence et leur naïveté. Bayezid, mis en colère par ses lourdes pertes (environ 60 000 hommes), ordonne à ses hommes d'abattre les prisonniers.
Le Sultan n'interrompt le carnage que dans la perspective d'une rançon. Les chrétiens doivent décliner leur identité et leurs ressources. Ceux qui sont insolvables sont immédiatement décapités.
Après la Bataille :
Le prince héritier du riche duché de Bourgogne, Jean de Nevers (25 ans), échappe à la mort mais ses sujets devront payer une rançon exorbitante de 200 000 florins. Le rachat de Jean est une exception; Les rares chrétiens qui survivent seront donnés comme esclaves aux soldats victorieux et aux marchands de l’Islam. Le prince, lui, gagnera le surnom
honorable de «sans Peur» et tirera grande fierté de ses imprudences. Partie prenante dans la querelle des Armagnacs et des Bourguignons, il sera plus tard assassiné par un homme du dauphin de France.
Bayezid Ier remporte à Nicopolis une victoire éclatante grâce à ses fidèles janissaires, surtout grâce à loyauté des Serbes qui après la bataille de Kosovo polié sont devenu les associés dévoués de l’Islam. La collaboration militaires entre Serbes et Ottomans continuera pendant des décennies.
Cependant l'irruption en Europe de Tamerlan, qui écrase Bayezid à la Bataille d' Angora en 1402, retarde la chute des Balkans aux mains des Ottomans.
Pour les batailles concernant les Türks Ottomans, voir aussi :
La bataille de Bapheus, 27 juillet 1302
la bataille de la Maritsa , 26 septembre 1371
La Bataille de Kosovo Polié, 28 juin 1389
La Bataille d’Angora, 28 juillet 1402
La Bataille de Varna, 10 novembre 1444