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La Bataille de Kosovo Polié, 28 juin 1389
La Bataille de Kosovo Polié, 28 juin 1389
La bataille de Kosova Polié est une bataille qui voit s’affronter les Türks Ottomans aux Princes de Serbie, le 28 juin 1389
Elle a lieu sur la lande de Kosovo Polié ( en serbe : le «Champ des Merles).
Contexte Général :
La Serbie atteint son apogée sous le règne d'Étienne IX Douchan.
En 1346, il se fait couronner à Skoplje (capitale de la Macédoine actuelle) et prend le nom "d’empereur des Serbes et des Romains” (de Romains, il faut comprendre : Grecs byzantins).
Sur sa lancée, Étienne Douchan tente de conquérir Byzance. Il n'hésite pas pour cela à envisager une alliance avec les Türks et les Vénitiens. Mais il est pris de vitesse par l'empereur byzantin qui appelle, lui même, les Türks ottomans à son secours. Ce peuple de cavaliers nomades originaires de l'Asie centrale s’est établis quelques décennies plus tôt en Anatolie. Ils débarquent en Europe, à Gallipoli, en 1354 et sont bien contend de prendre part aux relations géo-politiques de la région.
A la mort d'Étienne Douchan en 1355, les Serbes font alliance avec les Bulgares pour contenir la poussée turque dans les Balkans. Mais les Türks battent cette coalition en 1387. Dès lors, le sort de la Serbie est réglé. Conscients que leur indépendance est condamnée, les Serbes vont livrer à Kosovo Polié un combat qu'ils savent perdu d'avance.
La Serbie tombera sous la tutelle ottomane (à l'exception de Belgrade qui ne se soumettra qu’en 1529).
Concernant les troupes en présence, nous avons, d'un côté, une majorité de Serbes mais aussi des Bulgares, des Albanais, des Valaques, des Bosniaques et même des Hongrois.
De l’autre, l'armée du Sultan ottoman Mourad 1er, composée de Türks, de mercenaires de toutes origines, plus souvent chrétiens que musulmans, ainsi que de redoutables Janissaires.
Le Sultan est également accompagné de ses fils Jakub et Bayezid (Bajazet en français) .
La Bataille
L'armée serbe se trouve sous le commandement de deux princes : le "Tsar" Lazar Hrebeljanovic, prince de Rascie (une province de l'actuelle Serbie) et Vuk (loup) Brankovic,
Rivaux politiques Lazar Hrebeljanovic est prince de Rascie et Vuk Brankovic est seigneur des terres serbes septentrionales, bordant la grande Morava et le Danube.
Cette armée serbe est également appuyée par des forces bulgares rescapées, des alliés Bosniaques et quelques troupe hongroises et valaques. Tous ses peuples combattent pour la même raison, ils refusent la domination turque. C'est donc une coalition pour le moins disparate qui va affronter l'armée ottomane du Sultan Murat Ier.
L'armée du sultan est tout aussi disparate. Composée de Turcs, principalement, elle est appuyée par des contingents de vassaux musulmans et chrétiens. Sont également présent, le fameux
corps d'élite des Janissaires. L’armée est également divisée en trois corps. Le centre commandé par le Sultan lui même (avec les Janissaires), Bayezid l’aile droite et Jakub l’aile gauche.
Si les rangs türks sont beaucoup plus fournis que ceux de la coalition balkanique, celle-ci peut compter sur la fine fleur de la chevalerie serbe.
On peut citer, parmi ses ‘preux chevaliers', ceux immortalisées par les chansons de geste locales à savoir: Miloš Obilic, Toplica Milan, Kosancic Ivan et Jug Bogdan et ses neuf fils, qui tous vont succomber lors des combats.
Encore une fois, face à la mobilité et à la légèreté de la cavalerie turque nous trouvons la puissance et l'efficacité de la chevalerie serbe. Des cavaleries qui peuvent exprimer toute leur force puisque le combat se déroule en plaine.
La bataille dure toute la journée, elle est sanglante et assez indécise.
Dans une première phase, La bataille commence par un tir des archers türks visant la cavalerie serbe. la chevalerie slave entre alors en action et enfonce l'une des ailes turque (la gauche).
Mourad I succombe alors dans des circonstances obscures et présentées sous différentes versions.
Selon les récits épiques serbes, le chevalier Miloš Obilic aurait promis de tuer le Sultan avant la bataille, se rendant sous sa tente, il l’aurait poignardé avec une dague dissimulé dans sa botte.
Mourad I assassiné, les Türks sont pris de panique et commencent à refluer. Son fils Bayezid prend alors une terrible décision, il fait exécuter son frère Jakub et prens la succession de son père. Aussitôt l’armée est reprise en main . Les Türks veulent se venger de l’assassinat de leur Sultan et le combat reprend de plus belle.
A la fin de la journée les Türks sont victorieux. En représaille à la mort de son père, Bayezid fait décapiter le prince Lazare tombé entre ses mains (ainsi que plusieurs autres prisonniers).
Plus aucun royaume chrétien n'est désormais en mesure d'arrêter la poussée turque dans les Balkans ni en Europe centrale.
Le fils du prince Lazare devient vassal des Türks et se battra aux côtés du Sultan. La plupart des principautés serbes acceptent de payer le tribut au vainqueur et les farouches soldats serbes mettent très vite leur bras au service du vainqueur.
Nous verrons des contingents serbes apportant leur concours précieux au Sultan ottoman à la bataille de Nicopolis contre les croisés. Par contre, mais ils ne pourront pas empêcher la défaite des Türks face à Tamerlan à Angora (28 juillet 1402).
Pour les batailles concernant les Türks Ottomans, voir aussi :
La bataille de Bapheus, 27 juillet 1302
Bataille de la Maritsa , le 26 septembre 1371
La Bataille de Nicopolis, 22 septembre 1396
La Bataille d’Angora, 28 juillet 1402
La Bataille de Varna, 10 novembre 1444
La bataille de Kosova Polié est une bataille qui voit s’affronter les Türks Ottomans aux Princes de Serbie, le 28 juin 1389
Elle a lieu sur la lande de Kosovo Polié ( en serbe : le «Champ des Merles).
Contexte Général :
La Serbie atteint son apogée sous le règne d'Étienne IX Douchan.
En 1346, il se fait couronner à Skoplje (capitale de la Macédoine actuelle) et prend le nom "d’empereur des Serbes et des Romains” (de Romains, il faut comprendre : Grecs byzantins).
Sur sa lancée, Étienne Douchan tente de conquérir Byzance. Il n'hésite pas pour cela à envisager une alliance avec les Türks et les Vénitiens. Mais il est pris de vitesse par l'empereur byzantin qui appelle, lui même, les Türks ottomans à son secours. Ce peuple de cavaliers nomades originaires de l'Asie centrale s’est établis quelques décennies plus tôt en Anatolie. Ils débarquent en Europe, à Gallipoli, en 1354 et sont bien contend de prendre part aux relations géo-politiques de la région.
A la mort d'Étienne Douchan en 1355, les Serbes font alliance avec les Bulgares pour contenir la poussée turque dans les Balkans. Mais les Türks battent cette coalition en 1387. Dès lors, le sort de la Serbie est réglé. Conscients que leur indépendance est condamnée, les Serbes vont livrer à Kosovo Polié un combat qu'ils savent perdu d'avance.
La Serbie tombera sous la tutelle ottomane (à l'exception de Belgrade qui ne se soumettra qu’en 1529).
Concernant les troupes en présence, nous avons, d'un côté, une majorité de Serbes mais aussi des Bulgares, des Albanais, des Valaques, des Bosniaques et même des Hongrois.
De l’autre, l'armée du Sultan ottoman Mourad 1er, composée de Türks, de mercenaires de toutes origines, plus souvent chrétiens que musulmans, ainsi que de redoutables Janissaires.
Le Sultan est également accompagné de ses fils Jakub et Bayezid (Bajazet en français) .
La Bataille
L'armée serbe se trouve sous le commandement de deux princes : le "Tsar" Lazar Hrebeljanovic, prince de Rascie (une province de l'actuelle Serbie) et Vuk (loup) Brankovic,
Rivaux politiques Lazar Hrebeljanovic est prince de Rascie et Vuk Brankovic est seigneur des terres serbes septentrionales, bordant la grande Morava et le Danube.
Cette armée serbe est également appuyée par des forces bulgares rescapées, des alliés Bosniaques et quelques troupe hongroises et valaques. Tous ses peuples combattent pour la même raison, ils refusent la domination turque. C'est donc une coalition pour le moins disparate qui va affronter l'armée ottomane du Sultan Murat Ier.
L'armée du sultan est tout aussi disparate. Composée de Turcs, principalement, elle est appuyée par des contingents de vassaux musulmans et chrétiens. Sont également présent, le fameux
corps d'élite des Janissaires. L’armée est également divisée en trois corps. Le centre commandé par le Sultan lui même (avec les Janissaires), Bayezid l’aile droite et Jakub l’aile gauche.
Si les rangs türks sont beaucoup plus fournis que ceux de la coalition balkanique, celle-ci peut compter sur la fine fleur de la chevalerie serbe.
On peut citer, parmi ses ‘preux chevaliers', ceux immortalisées par les chansons de geste locales à savoir: Miloš Obilic, Toplica Milan, Kosancic Ivan et Jug Bogdan et ses neuf fils, qui tous vont succomber lors des combats.
Encore une fois, face à la mobilité et à la légèreté de la cavalerie turque nous trouvons la puissance et l'efficacité de la chevalerie serbe. Des cavaleries qui peuvent exprimer toute leur force puisque le combat se déroule en plaine.
La bataille dure toute la journée, elle est sanglante et assez indécise.
Dans une première phase, La bataille commence par un tir des archers türks visant la cavalerie serbe. la chevalerie slave entre alors en action et enfonce l'une des ailes turque (la gauche).
Mourad I succombe alors dans des circonstances obscures et présentées sous différentes versions.
Selon les récits épiques serbes, le chevalier Miloš Obilic aurait promis de tuer le Sultan avant la bataille, se rendant sous sa tente, il l’aurait poignardé avec une dague dissimulé dans sa botte.
Mourad I assassiné, les Türks sont pris de panique et commencent à refluer. Son fils Bayezid prend alors une terrible décision, il fait exécuter son frère Jakub et prens la succession de son père. Aussitôt l’armée est reprise en main . Les Türks veulent se venger de l’assassinat de leur Sultan et le combat reprend de plus belle.
A la fin de la journée les Türks sont victorieux. En représaille à la mort de son père, Bayezid fait décapiter le prince Lazare tombé entre ses mains (ainsi que plusieurs autres prisonniers).
Plus aucun royaume chrétien n'est désormais en mesure d'arrêter la poussée turque dans les Balkans ni en Europe centrale.
Le fils du prince Lazare devient vassal des Türks et se battra aux côtés du Sultan. La plupart des principautés serbes acceptent de payer le tribut au vainqueur et les farouches soldats serbes mettent très vite leur bras au service du vainqueur.
Nous verrons des contingents serbes apportant leur concours précieux au Sultan ottoman à la bataille de Nicopolis contre les croisés. Par contre, mais ils ne pourront pas empêcher la défaite des Türks face à Tamerlan à Angora (28 juillet 1402).
Pour les batailles concernant les Türks Ottomans, voir aussi :
La bataille de Bapheus, 27 juillet 1302
Bataille de la Maritsa , le 26 septembre 1371
La Bataille de Nicopolis, 22 septembre 1396
La Bataille d’Angora, 28 juillet 1402
La Bataille de Varna, 10 novembre 1444