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Inscrit le: 24 Sep 2005, 10:43
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Le "Parasol", symbole de pouvoir..
Le "Parasol", symbole de pouvoir.
Introduction :
Le “Parasol”, objet d'utilité pratique dont l'origine reste obscure (certains le font remonter à une légende chinoise du XIIème siècle av J-C) est également chargé d'une riche symbolique.
Il sera un attribut mythologique, le symbole de dignités religieuses, un attribut royal et même un emblème héraldique repris sur certains blasons (sur celui du Pape appelé l'ombelle papale.

armoiries actuellement du vatican
En Chine, dans l'imaginaire et la symbolique social, le “Parasol” marquait un insigne de rang (chez les hauts fonctionnaires, civils et militaires, entre autres).
Si un officiel quittait un district et que la population voulait lui témoigner du respect pour sa droiture, la population lui offre une “ombrelle des dix mille gens” en satin rouge.
Il est présent dans l'Égypte ancienne, ou il symbolise la voûte céleste que le pharaon soutient au-dessus de ses sujets.
Il est gravé sur les bas-reliefs du palais d'Assurbanipal en Assyrie et sur ceux du palais de Persépolis en Perse.

Le Roi Xerxès, stèle de Persépolis
Au Maghreb, il émerge au Xème siècle, sous les Fatimides, il serait alors passé en Sicile normande, sous domination chrétienne.
Chez les “Peuples Cavaliers” ou apparentés :
Une miniature chinoise tirée d'un manuscrit réalisé sur un parchemin en soie présente des cavaliers Wusun
Celui-ci décrit la vie d'une jeune princesse chinoise, Liu Xijun, donnée en mariage au roi des Wusun vers 110 - 105 av J-C.
On peut y voir l’un deux, protégé par un “Parasol”.

source:'Les Premiers Cavaliers' de Frank Trippett au Editions Time Live / The Metropolitan Museum of Art.
Attention, cette miniature datant du XIVème siècle, le peintre désirant décrire des nomades Wusun ( Ier siècle ap J-C) à pu dessiner des nomades de son époque, c’est à dire, des Mongols du XIVème, plutôt que des Wusun.
Nous trouvons une source chez les Ouïghours (VIIIème au XIIIème siècle)

Khan ouïghour et ses serviteurs (XI -XIIIème siècle)
Je n'ai pas trouvé de source concernant l'emploi du "Parasol" à la cour de Gengis Khan. Mais, Jean de Plan Carpin en fait mention lorsqu'il rencontre le Grand Khan Güyük lors de son voyage en 1246 :
Nous eûmes ainsi accès près de l'empereur la première fois depuis son avènement au trône, et tous les autres ambassadeurs furent aussi reçus par lui mais il y en eut peu qui entrèrent en sa tente. Ces ambassadeurs lui firent une infinité de présents, comme de pièces de satin, pourpre, écarlates, cramoisis, avec des ceintures et baudriers de soie, tissus d'or, des fourrures très riches et choses semblables. On lui présenta aussi un parasol pour porter sur la tête, qui était tout semé de pierreries.

Hulegu Khan à la chasse.
A la cour d’Arghun Khan (Mongol d’Iran), on cite un “Parasol” appelé en mongol “sukor”, que l’on place au dessus de la tête des khans, de leur épouses et de celles de leurs enfants pour les protéger du soleil et pour les honorer.
Il est fort possible que l'emploi de ce type de symbole pour l'Il-Khan soit une tradition empruntée à la Perse.
Mongols de Perse :

Source : Miniature tirée du manuscrit de Rachid al Din
Le “Parasol” est attesté à la cour des Mamelouks. Il est également présent chez les Türks Ottoman et à la cour de Tamerlan.

Tamerlan sur son trône.
Plus tard, on retrouve le "Parasol" chez les “Grands Moghol” en Inde.
De taille et de poids importants, il était toujours porté par un serviteur ou par un garde.

Le Sultan Sandjar et la mendiante, miniature persane extraite du Makhzân al-Asrar de Nezami, XVIIème siècle, Boukhara
Introduction :
Le “Parasol”, objet d'utilité pratique dont l'origine reste obscure (certains le font remonter à une légende chinoise du XIIème siècle av J-C) est également chargé d'une riche symbolique.
Il sera un attribut mythologique, le symbole de dignités religieuses, un attribut royal et même un emblème héraldique repris sur certains blasons (sur celui du Pape appelé l'ombelle papale.

armoiries actuellement du vatican
En Chine, dans l'imaginaire et la symbolique social, le “Parasol” marquait un insigne de rang (chez les hauts fonctionnaires, civils et militaires, entre autres).
Si un officiel quittait un district et que la population voulait lui témoigner du respect pour sa droiture, la population lui offre une “ombrelle des dix mille gens” en satin rouge.
Il est présent dans l'Égypte ancienne, ou il symbolise la voûte céleste que le pharaon soutient au-dessus de ses sujets.
Il est gravé sur les bas-reliefs du palais d'Assurbanipal en Assyrie et sur ceux du palais de Persépolis en Perse.

Le Roi Xerxès, stèle de Persépolis
Au Maghreb, il émerge au Xème siècle, sous les Fatimides, il serait alors passé en Sicile normande, sous domination chrétienne.
Chez les “Peuples Cavaliers” ou apparentés :
Une miniature chinoise tirée d'un manuscrit réalisé sur un parchemin en soie présente des cavaliers Wusun
Celui-ci décrit la vie d'une jeune princesse chinoise, Liu Xijun, donnée en mariage au roi des Wusun vers 110 - 105 av J-C.
On peut y voir l’un deux, protégé par un “Parasol”.

source:'Les Premiers Cavaliers' de Frank Trippett au Editions Time Live / The Metropolitan Museum of Art.
Attention, cette miniature datant du XIVème siècle, le peintre désirant décrire des nomades Wusun ( Ier siècle ap J-C) à pu dessiner des nomades de son époque, c’est à dire, des Mongols du XIVème, plutôt que des Wusun.
Nous trouvons une source chez les Ouïghours (VIIIème au XIIIème siècle)

Khan ouïghour et ses serviteurs (XI -XIIIème siècle)
Je n'ai pas trouvé de source concernant l'emploi du "Parasol" à la cour de Gengis Khan. Mais, Jean de Plan Carpin en fait mention lorsqu'il rencontre le Grand Khan Güyük lors de son voyage en 1246 :
Nous eûmes ainsi accès près de l'empereur la première fois depuis son avènement au trône, et tous les autres ambassadeurs furent aussi reçus par lui mais il y en eut peu qui entrèrent en sa tente. Ces ambassadeurs lui firent une infinité de présents, comme de pièces de satin, pourpre, écarlates, cramoisis, avec des ceintures et baudriers de soie, tissus d'or, des fourrures très riches et choses semblables. On lui présenta aussi un parasol pour porter sur la tête, qui était tout semé de pierreries.

Hulegu Khan à la chasse.
A la cour d’Arghun Khan (Mongol d’Iran), on cite un “Parasol” appelé en mongol “sukor”, que l’on place au dessus de la tête des khans, de leur épouses et de celles de leurs enfants pour les protéger du soleil et pour les honorer.
Il est fort possible que l'emploi de ce type de symbole pour l'Il-Khan soit une tradition empruntée à la Perse.
Mongols de Perse :

Source : Miniature tirée du manuscrit de Rachid al Din
Le “Parasol” est attesté à la cour des Mamelouks. Il est également présent chez les Türks Ottoman et à la cour de Tamerlan.

Tamerlan sur son trône.
Plus tard, on retrouve le "Parasol" chez les “Grands Moghol” en Inde.
De taille et de poids importants, il était toujours porté par un serviteur ou par un garde.

Le Sultan Sandjar et la mendiante, miniature persane extraite du Makhzân al-Asrar de Nezami, XVIIème siècle, Boukhara